SES VILLES IMPERIALES
Les villes impériales sont des anciennes capitales d'une ou plusieurs dynasties. (Comme Marrakech capitale des Saadiens, après avoir été celles des Almohades et des Almoravides, Meknès capitale des Alaouites, Fès capitale des Mérinides et des Idrissides, et Rabat capitale actuelle des Alaouites)
Fès
La plus belle et la plus envoûtante médina du Maroc (350 ha) est un labyrinthe de 9 500 rues, de 185 mosquées et d’un millier d’impasses grouillantes de petits marchands guidant leur âne chargé de marchandises. Les souks y regorgent de victuailles en tout genre ou abritent divers corps de métiers, un ancien caravansérail magnifiquement restauré héberge un musée du Bois où cèdres et arganiers se muent en portes somptueuses, coffres et étagères sculptées. Le musée des Arts marocains est installé entre Fès el Bali et Fès el-Jedid. On y trouve une remarquable collection de poteries en provenance de différentes villes et de différentes époques. Fès el-Jedid fut fondée au XIIIe siècle à côté de Fès el Bali. Elle est surtout remarquable par l’ancien quartier juif qui offre une architecture totalement différente. Une très belle synagogue, récemment restaurée et réouverte revit au rythme du culte judaïque.
Marrakech
Une des plus belles villes du Maroc et du monde aussi : impériale et capitale du sud, Marrakech est la perle rouge du Maroc. Bâtie en 1070 par les Almoravides, au débouché de l'Atlas et au cœur de la plaine du Haouz, Marrakech a été plusieurs fois capitale du pays par la suite. Marrakech c’est aussi une capitale de beauté de par le nombre de merveilles qui la constituent, coiffée de palmeraies de plantations d'oliviers et d'orangers, elle est tout simplement resplendissante.
La palmeraie de Marrakech est l’une des plus belles au monde avec l’arrière-plan dessiné par les cimes du Haut Atlas dont les sommets ne sont qu’à une dizaine de kilomètres. La montagne semble suspendue, irréelle, entre terre et ciel.
Méknes
Meknès eut son heure de gloire lors du règne de Moulay Ismaïl, ce "Louis XIV marocain". Il y fit élever les remparts de 40 km de long, pilla les ruines de Volubilis et le palais El Badi de Marrakech pour construire sa cité impériale. Il ne reste de ce palais, Dar el-Makhzen, que les immenses greniers à blé, un lac artificiel et les écuries. À ne pas manquer : certaines portes des remparts qui sont de toute beauté. La médina abrite des médersa, des souks, la place el-Hdim et ses galeries latérales. Vous y trouverez la fameuse menthe de Meknès ainsi que d’admirables travaux de damasquinage et de broderie, souvenir du passage de religieuses françaises pendant le protectorat. Dans les environs de Meknès, il ne faut surtout pas oublier Volubilis récemment inscrite sur les listes du Patrimoine mondial de l’Unesco. On y voit de remarquables mosaïques dans un excellent état de conservation. En face de Volubilis, la petite ville de Moulay Idriss Zerhoun où se trouve le mausolée d'Idriss Ier s’anime tous les samedis lors du marché qui réunit tous les paysans de la région.
Rabat
L'histoire de Rabat remonte à la préhistoire. Des traces de civilisation paléolitique ont été découvertes à l'entrée sud de la ville. Plus près de notre ère, la nécropole du Chellah fut érigée sur un ancien comptoire phénicien datant du XIe siècle avant J.C. Il est devenu par la suite une véritable ville romaine. Puis au XIIe siècle commença, avec l'arrivée des Almohades, l'histoire de la ville de Rabat. Il y a huit siècles et demi que Rabat domine l’oued Bou Regreg et l’océan Atlantique. Plus de huit cents ans d’histoire y ont laissé quelques très belles réalisations, les unes réputées, les autres un peu moins connu des touristes. La médina est bien sûr un lieu qu'il faut découvrir, non pas que les souks soient les plus beaux ou les plus intéressants du Maroc, mais parce que c’est là que bat le cœur de la ville. Les souks avec les tombeaux d’un ou deux marabouts ponctuent la visite. En sortant de la médina par le boulevard Mohammed V, on rejoint la ville moderne qui vaut surtout par un ensemble harmonieux d'architecture des années 1930 : poste centrale, chambre des députés, gare ferroviaire et mosquée Sunna. On accède ensuite à l'imposante esplanade du Méchouar devant l'entrée du palais royal. Il faut visiter au bord du fleuve la tour Hassan et le mausolée Mohammed V, puis la kasbah des Oudaïas. Derrière la porte Bab Oudaïa, se cachent des petites maisons blanches et bleues qui rappellent immanquablement les Cyclades. Véritable bijou de cette casbah, le musée des Oudaïas est installé dans un ancien palais de Moulay Ismaïl. De l’autre côté de l’oued se trouve la ville de Salé où l’on conseille de se rendre au centre d'artisanat. Il convient aussi de visiter le quartier des potiers, à l'extérieur de la ville un peu en amont. La nécropole de Chellah : à ne pas manquer lors d’un séjour à Rabat avec ses ruines romaines, sa médersa et son jardin mauresque.